Les parties des animaux, IV, 10, 687 b
		
C'est à l'être capable d'acquérir le plus grand nombre d'arts que la nature a donné l'outil de loin le plus utile, la 
		main. Et ceux qui prétendent que l'homme, loin d'être bien constitué, est le plus mal partagé des animaux - ils disent en effet 
		qu'il n'a rien aux pieds, qu'il est nu, et ne possède pas d'armes pour la lutte - ont tort : les autres, en effet, disposent 
		d'un seul recours, qu'ils ne peuvent échanger contre un autre, et il leur est nécessaire pour ainsi dire de rester chaussés 
		pour dormir ou pour tout faire, de ne jamais déposer l'armure qu'ils ont autour du corps, de ne jamais échanger l'arme dont ils 
		ont été dotés par le sort ; l'homme dispose au contraire de multiples moyens de défense, et il lui est toujours possible d'en 
		changer, comme il peut posséder l'arme qu'il désire et au moment où il le désire. La main, en effet, devient griffe, serre, ou 
		corne, et aussi lance, épée, n'importe quelle autre arme ou outil, et elle est tout cela parce qu'elle peut tout prendre et 
		tenir.
		
		
		
		Pulp (p 12 en Livre de Poche)
		
Pourtant, au départ, j'avais tous les dons. Par exemple, mes mains. De temps en temps, je les regarde et je 
		réalise que j'aurais pu être un virtuose du piano, ou d'autre chose. Alors que, finalement, à quoi elles m'auront 
		servi, ces mains ? A me gratter les couilles, à remplir des chèques, à cirer mes pompes, à tirer des chasses d'eau, 
		etc. Conclusion, je les ai salopées, ces mains. Comme mon esprit, d'ailleurs.
		
		
		
		Extrait du sketch Artiste ou ouvrier
		
Je suis adroit de la main gauche et je suis gauche de la main droite.
		
		
Soyez à leurs pieds. A leurs genoux... Mais jamais dans leur mains.